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Paraboles

Le semeur est sorti pour semer sa semence ...

Le Royaume de Dieu est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ ...

Le Royaume de Dieu est comparable à une graine de moutarde, à du levain, à un trésor caché dans un champ, à un filet qu'on jette dans la mer...

 

Paraboles biens connues, que nous ré entendons ces dimanches de juillet.

Accueillons-les avec joie, car au travers de ces paraboles, il nous est donné de connaître les mystères du Royaume de Dieu.

 

Accueillir le royaume, c'est accueillir la vie, telle qu'elle nous est donnée. Jésus nous parle avec pour dictionnaire, les choses les plus simples de la vie quotidienne, ce qui fait la vie de l'agriculteur, de la ménagère, du pêcheur. Rien de ce qui est humain n'est étranger à Dieu, c'est au coeur du quotidien qu'il vient semer et faire germer sa Parole. C'est au cœur du quotidien que nous pouvons découvrir et vivre cette Parole. Le temps des vacances est un temps privilégié pour cela. S'émerveiller devant la richesse et la beauté de la création, retrouver un peu de la sagesse née du travail et des activités humaines, redécouvrir la poésie du monde ...

 

Accueillir le Royaume, c'est accepter les pierres, et les broussailles, et les oiseaux, quand nous voulons toujours et plus de bonne terre à haut rendement, jusqu'à épuisement. Avant de partir en vacances, nous évaluons les résultats de notre travail : échec ou réussite aux examens, bilans d'entreprises. En Eglise aussi, c'est l'heure des évaluations ; nous voudrions toujours en faire plus. Pourquoi , malgré nos efforts répétés, notre travail n'est pas récompensé en tout lieu par une moisson abondante et généreuse ? Cela aussi, c'est le mystère du Royaume. Nous ne sommes pas maître de la Parole que nous proclamons, ni maître des oreilles ni des coeurs de ceux qui l'entendent ...

 

Accueillir le Royaume, c'est accepter de donner du temps, pour défricher, pour épierrer, pour labourer, pour ensemencer, c'est aussi accepter de donner du temps au temps... donner le temps à une graine minuscule d'acquérir la taille d'un arbre, que le grain germe jusqu'à porter du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. Se lamenter sur ce qui ne va pas, sur l'ivraie qui pousse avec le bon grain, c'est se laisser endurcir le cœur, ne pas voir les fruits qui germent, c'est fermer les yeux... Il reviendra à Dieu de faire le tri en temps voulu, au moment décidé par lui. Prenons le parti pris de l'espérance. Il y a des obstacles, il est vrai, le Christ et les disciples les ont connus ; mais la Parole semée a germé jusqu'à nous aujourd'hui. L'un sème, l'autre moissonne ... A nous, il est donné de connaître les mystères du Royaume nous dit Jésus, heureux vos yeux parce qu'ils voient, et vos oreilles parce qu'elles entendent.

 

 

Le temps de vacances qui nous est offert, temps de rupture, de gratuité, prenons-le comme temps de grâce, pour nous ouvrir les yeux, les oreilles, le cœur à tout ce qui nous est donné, en famille, dans les rencontres diverses, dans le silence ... 

 

Christian Le Borgne, curé