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19 mars 2021 – 26 avril 2022, Année Famille Amoris Laetitia

Les diverses propositions du pape François d’une année spéciale dédiée à saint Joseph, avec la Lettre Apostolique Patris corde, d’une année « Famille Amoris Laetitia » et d’une « Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées » sont autant de portes d’entrée qu’il nous offre pour mettre la famille au cœur de la vie de l’Église !
Lire la suite sur le site de la conférence des évêques de France

 

Pourquoi lancer une année Amoris Laetitia ?

Pour redécouvrir l’appel de la famille à être «évangélisatrice par son exemple de vie» et mettre en avant «l’idéal de l’amour conjugal et familial».

 

Quand Saint Joseph nous tient en éveil !

Dans l’émission Aujourd’hui pour s’aimer du 14 mars 2021 sur RCF à écouter ici

 

Pour confier sa famille à Saint Joseph

Joseph, Jésus a reposé dans tes bras,
tu l’as protégé pour que rien ne lui manque,
tout en l’ouvrant à l’expérience de la vie.
Soutiens nos enfants dans leur quête de bonheur.
Veille sur nous avec sollicitude et tendresse,
comme tu l’as fait pour Jésus et Marie à Nazareth.

 

Cette année nous offre une belle occasion de (re)découvrir Joseph, et ce que peut être un père…

« Etre père signifie introduire l’enfant à l’expérience de la vie, à la réalité. Ne pas le retenir, ne pas l’emprisonner, ne pas le posséder, mais le rendre capable de choix, de liberté, de départs. C’est peut-être pourquoi, à côté du nom de père, la tradition a qualifié Joseph de “très chaste”. Ce n’est pas une indication simplement affective, mais c’est la synthèse d’une attitude qui exprime le contraire de la possession. La chasteté est le fait de se libérer de la possession dans tous les domaines de la vie. C’est seulement quand un amour est chaste qu’il est vraiment amour. L’amour qui veut posséder devient toujours à la fin dangereux, il emprisonne, étouffe, rend malheureux. Dieu lui-même a aimé l’homme d’un amour chaste, en le laissant libre même de se tromper et de se retourner contre lui. La logique de l’amour est toujours une logique de liberté, et Joseph a su aimer de manière extraordinairement libre. Il ne s’est jamais mis au centre. Il a su se décentrer, mettre au centre de sa vie Marie et Jésus. »

 

Extrait de Patris corde. Pour lire le texte complet, cliquez ici

 

La famille, rien de mieux pour l’Humain ! par le père Christian Bernard, curé de la paroisse Saint Mathieu en Pays d’Iroise

Quels que soient les époques et les tempêtes qui la frappent et les bouleversements qu’elle endure, les figures par lesquelles elle se laisse regarder, la famille demeure un lieu irremplaçable pour apprendre et bâtir l’Humain. Lieu de désir et d’accueil au monde de l’enfant, de son premier cri et de ses premiers regards, de son entrée en relation à autrui, de ses premiers pas, de ses premières émotions. Fragile, frêle, entièrement dépendant, l’enfant compte sur sa famille pour le protéger, lui transmettre ce dont il aura besoin pour sa vie : parler, être rassuré, prendre sa place, développer sous un mode progressif ses capacités, ses qualités, sa personnalité, et d’abord tenir debout et en marche par lui-même pour progresser vers son propre Avenir. En famille, on apprend à s’exprimer, à entrer en relation, à confronter ses idées et à en assimiler certaines qui soient personnelles.
La famille est le lieu à la fois de repli, de réconfort, et en même temps de sortie, vers le monde, d’abord inconnu, parfois bienveillant et parfois hostile, qu’il faut en tout cas découvrir dans sa diversité et ses complexités. Ces expériences d’humanité mêlée et confrontée à celle des « autres », en dehors de la maison, trouveront dans la famille de bons arrières pour détecter et discerner, trier et évaluer le meilleur du pire. A partir d’un amour conjugal devenu amour parental, filial et fraternel, les membres, par nature distincts et différents, s’apportent mutuellement des richesses formidables de sagesse, de rationalité, de sentiments, en un mot qui les résume : d’humanité sereine.


Certes la famille peut connaître des séquences de conflits, de rivalités, d’incompréhensions, de souffrances, d’automutilation…, mais, chacun de nous le sait, la famille détient les moyens et peut parfois prendre les décisions de s’accorder de nouveau par des pardons mutuels sollicités et prononcés. Le piège des griefs qui durent longtemps et laissent des traces indélébiles peut être évité par des réconciliations dans lesquelles telle ou telle erreur ou faute est reconnue et regrettée, et où l’amour mutuel entre personnes est réaffirmé et se trouve du coup renforcé et même reconnu comme essentiel et vital !


Je sais avec vous que la famille a parfois pris des coups par des mouvements d’idées qui la trouvaient étouffante et contraire à l’épanouissement singulier des personnes. Je sais aussi que fonder une famille ne va pas de soi dans une société dispersée, aux contours si mouvants, « liquide » comme certains la qualifient. Je sais qu’elle peut être un lieu de violences de toutes sortes, alors que sa vocation est d’offrir un lieu et un temps permanents de consolation, d’affection, d’attention, de guérison, de formation et de transmission…


Ces quelques pensées, auxquelles chacun d’entre vous pourra ajouter les siennes, tirées de son vécu dans sa propre famille, je les exprime à partir de ma vie familiale d’origine et aussi des familles que j’ai côtoyées dans mes missions successives jusqu’à ce jour. En fin de compte, je dirai encore, et je le pense toujours : ah, la famille, il n’y a quand même rien de mieux pour l’Humain ! Un sondage récent réalisé pour évaluer le rôle des familles au cours de la pandémie virale révèle qu’elle est plébiscitée parce qu’elle est un refuge, un dispensaire de soins physiques, moraux, spirituels, une base arrière sûre. Certes les familles tourmentées, mouvementées et discordées peuvent aussi décevoir les attentes. Le sondage le montre aussi, la pandémie n’a fait qu’accentuer leurs fragilités.

 

Le Pape convoque une année “Famille Amoris laetitia”, par le père François Calvez, curé de la paroisse Notre-Dame de Tout Remède en pays de Landerneau

La famille, l’Église domestique
«L’expérience de la pandémie, peut-on lire dans le communiqué du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, «a mis en évidence le rôle central de la famille en tant qu’Église domestique et a souligné l’importance des liens entre les familles». À travers les différentes initiatives de nature spirituelle, pastorale et culturelle prévues dans le cadre de l’Année de la « famille Amoris laetitia”, le Pape François «entend s’adresser à toutes les communautés ecclésiales du monde, en exhortant chacun à être témoin de l’amour familial».


Le Dicastère romain a préparé une brochure informative qui peut être téléchargée sur le site dédié : www.amorislaetitia.va.

 

Les objectifs de l’Année de la “famille Amoris laetitia”
Le premier d’entre eux est «de faire expérimenter que l’Evangile de la famille est une joie qui remplit le cœur et toute la vie». Et, lit-on dans la brochure, une famille qui découvre et éprouve la joie d’avoir un don et d’être un don pour l’Église et la société «peut devenir une lumière dans les ténèbres du monde». Un deuxième objectif est de proclamer la valeur précieuse du sacrement du mariage qui «a en soi une force transformatrice pour l’amour humain». Et encore : «faire des familles les protagonistes du ministère de la famille» et des jeunes «conscients de l’importance de la formation à la vérité de l’amour et du don de soi». Enfin, il y a une invitation à élargir, au cours de l’Année, le regard et l’action de la pastorale familiale pour qu’elle devienne transversale, de manière à inclure toutes les composantes de la famille.

 

Suggestions concrètes pour renforcer la famille
De nombreuses initiatives peuvent être menées dans les diocèses et les paroisses au cours de l’Année: du renforcement de la pastorale de préparation au mariage et de l’accompagnement des conjoints dans les premières années du mariage, à l’organisation de rendez-vous pour les parents sur l’éducation des enfants. Et puis, la promotion de rencontres sur la beauté et les difficultés de la vie familiale, «pour encourager – lit-on dans la brochure du Dicastère – la reconnaissance de la valeur sociale de la famille et la création d’un réseau de familles et de pasteurs capables de devenir des voisins dans des situations difficiles, avec l’annonce, le partage et le témoignage». Une attention particulière est suggérée pour les couples en crise, ainsi que pour les personnes âgées, afin de «surmonter la culture du rejet et de l’indifférence». Des initiatives pour réfléchir et discuter de questions telles que la famille, le mariage, la chasteté, l’ouverture à la vie, l’utilisation des réseaux sociaux, la pauvreté, le respect de la création sont suggérées pour les jeunes. Il est également recommandé d’accorder une attention particulière aux enfants pendant l’Année.

 

Réciprocité entre la famille et l’Église
Un aspect particulier qui ressort dans le contexte de l’Année “famille Amoris laetitia” est le désir d’une plus grande implication des couples mariés dans les structures diocésaines et paroissiales pour mettre en place une pastorale familiale et un approfondissement de la formation des agents pastoraux, des séminaristes et des prêtres afin que, travaillant avec les familles, ils soient à la hauteur des défis du monde d’aujourd’hui. À cette fin, souligne le texte du Dicastère, il sera important de faire fonctionner la réciprocité entre la «famille Église domestique» et l’Église, afin que l’une soit découverte et valorisée comme un don irremplaçable pour l’autre. Enfin, il sera important «de promouvoir dans les familles leur vocation missionnaire naturelle en créant des moments de formation à l’évangélisation et des initiatives missionnaires» à l’occasion de la formation aux sacrements des enfants, des mariages, des anniversaires ou des moments liturgiques importants.

Le diocèse lance la démarche synodale: Devenir chrétien en famille

Une équipe travaille sur ce projet depuis 1 an. Il a pour but de:
→ Prendre soin des familles, se mettre à l’écoute, au service… « De quoi avez-vous besoin ? »
→ Annoncer la foi aux familles
→ Aider les familles à être des « Eglises domestiques » (Une, Sainte, Catholique et Apostolique)
→ Aider les familles à s’engager

La paroisse Notre-Dame de Tout Remède en pays de Landerneau vous propose un premier livret pour vous permettre de prendre le temps en famille de vous poser, de discuter, de débattre autour de ce thème. Téléchargez le livret en cliquant ici


Initié par Marie et Hubert Madec, responsables diocésains MEJ Finistère et membres de l’équipe pilote du projet, ce livret est une première proposition. Vous pouvez leur faire part de vos remarques et retours jusqu’à début avril : responsablemej29@gmail.com