· 

le temps des chapelles

Voici revenu le temps des pardons, et aussi celui de l’accueil dans les chapelles.

Dieu sait si nous sommes riches, en patrimoine de chapelles et d’églises remarquables, sur la paroisse Sainte Anne-Châteaulin. Il suffit de suivre la première étape du Tour de France pour prendre acte du territoire paroissial, depuis la chapelle St Jean à St Nic jusque l’église de Locronan, et de la chapelle Sainte Cécile à Briec jusque la chapelle St Michel de Brasparts, en Saint Rivoal !

 

« [ces églises et chapelles] impriment sur notre terre bretonne la marque d’une riche culture chrétienne léguée par ceux qui nous ont précédés dans la foi. Ce patrimoine culturel est particulièrement beau et même émouvant, mais l’héritage le plus significatif qu’ils nous ont transmis est la dévotion qui continue de se vivre depuis souvent des siècles autour de ces églises et chapelles » écrit Mgr Dognin, en ouverture des Orientations Diocésaines, concernant les pardons, promulguées il y a un an.

 

Je reçois ces jours-ci des invitations des multiples associations, Assemblées Générales ou inaugurations d’expositions, sans oublier bien sûr, les pardons, nombreux chaque dimanche. Nous ne pouvons que nous réjouir au sujet de ces multiples initiatives, et du dynamisme déployé pour rendre ces lieux accueillants, offrant à tout un chacun un lieu de calme, de beauté, de prière, de découverte du mystère chrétien.

 

Je ne peux ici les citer toutes, mais parmi ces initiatives, j’en signale quelques unes :

 

Je me réjouis qu’une association se soit créée à Briec pour la préservation et la mise en valeur de la chapelle de St Vénec. Il y avait urgence, et une bonne collaboration entre la municipalité, quelques voisins et les délégués de la paroisse, laisse espérer que ce lieu pourra bénéficier de la même mise en valeur que la chapelle voisine de Quilinen, en Landrèvarzec. Le climat de sympathie et de dynamisme manifesté dimanche dernier, laisse augurer d’un bel avenir.

 

Des expositions d’œuvres d’art sont renouvelées cette année, en lien avec la commission diocésaine d’Art Sacré, dans les chapelles de Trolez (la visite des Mages), et à Sainte Cécile (Laudato si’) à Briec. Cette dernière accueillera, dans le cadre de la « nuit des églises », une veillée animée par Patrick Richard. Les actions menées concourent à financer la création de nouveaux vitraux pour ces chapelles.

 

Dimanche 4, notre évêque viendra présider le pardon de Notre-Dame de Kerluan, en Châteaulin. Il bénira à cette occasion, l’œuvre achevée de Jean-François Chaussepied, qui a dessiné les vitraux de cette chapelle, et suivi la conception avec les maîtres vitraillistes. Là encore, nous ne pouvons que souligner la bonne articulation des bonnes volontés, comité de chapelle, municipalité, paroisse et Commission d’Art Sacré, et bien sûr, artiste !

 

Elles sont nombreuses et heureuses les initiatives prises pour donner vie à nos chapelles, et je remercie vivement les « bonnes volontés » qui se rendent disponibles face aux multiples sollicitations, qu’elles soient pastorales, comme l’accueil d’une célébration de catéchistes, ou culturelles, avec les multiples propositions de concerts, préalablement validés par la commission paroissiale, cela va de soi.

 

Une certaine rumeur voudrait que je sois hostile aux associations de chapelles. Il n’en est rien ! Il convient qu’une association soit dissoute, lorsque son fonctionnement n’est pas adapté au bon fonctionnement des activités paroissiales. Mais dissoudre une association ne signifie pas rejeter la participation des bonnes volontés. En toute chose, il convient d’harmoniser la libre participation de chacun, en respectant la responsabilité de ceux qui doivent légitimement gérer le bon usage des lieux, en vue du bien de tous. Faut-il rappeler que la première qualité du bénévole est la bienveillance, le vouloir bien faire, et vouloir le bien ! Les querelles, les ragots, les rumeurs, les jalousies n’ont jamais produit le bien.

 

Nous nous inscrivons dans un travail de «tradition », c'est-à-dire, un travail de transmission. Parfois, à vouloir sauvegarder une tradition sans l’adapter aux exigences de la transmission, on la trahit. Toutes les initiatives que je viens de souligner disent la volonté de transmettre : transmission d’une culture, transmission d’un patrimoine, transmission du langage de la foi, et aussi transmission d’une manière de travailler ensemble à une œuvre qui nous dépasse.

 

 

 

Christian Le Borgne, curé