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Béni soit celui qui vient nous visiter

 

 

 

 

 

 

 

Nous célébrons trois mystères en ce jour : aujourd'hui l'étoile a conduit les mages vers la crèche ;

 

aujourd'hui l'eau fut changée en vin aux noces de Cana ;

 

aujourd'hui le Christ a été baptisé par Jean dans le Jourdain pour nous sauver, Alléluia.


Telle est l'antienne, c'est à dire le refrain chanté, précédant le cantique du Magnificat, dans l'office des vêpres de l'Epiphanie.

 

La liturgie a ainsi conservé dans sa mémoire, la tradition primitive selon laquelle ces trois récits étaient célébrés le même jour, comme "épiphanie", manifestation de Dieu aux hommes ; révélation pour ceux qui, en quête de sa présence, savent le reconnaître ! Dieu caché dans une étable, le Fils bien aimé dans les eaux du Jourdain, l'Epoux qui nous invite aux joies des noces...

 

Plus encore, dans cette antienne, notons cette insistance sur le moment favorable, aujourd'hui !
Ce ne sont plus simplement des récits d’événements passés, mais c'est l'aujourd'hui de Dieu qui manifeste sa tendresse et son amour pour nous. C'est l'aujourd'hui de l'Esprit Saint qui nous révèle en Christ que nous sommes filles et fils bien aimés du Père.

 

Comme l'écrit Paul à son disciple Tite, " la grâce de Dieu s’est manifestée...

   Elle nous apprend à vivre dans le temps présent ..."

Le temps présent, présent comme un cadeau est un présent ! 

C'est aussi comme un cadeau que nous recevrons cette semaine la visite de notre évêque, au cours de sa visite pastorale. Avec lui, nous allons au cours de quelques rencontres, reconnaître ce qui se vit déjà, ici, aujourd'hui, de la présence du Christ.

Au cœur des situations diverses, lieux de tensions et de souffrances, mais aussi de solidarité et de fraternité, découvrir l'Esprit du Christ qui nous invite à ne pas rester sur les rives du Jourdain, mais à plonger dans les eaux vives de la vie, à la suite du Christ. Reconnaître que c'est au coeur de ces lieux de rencontre et de confrontation, que nous sommes invités à vivre modestement comme enfants bien aimés du Père.

 

Au cours de cinq journées, nous ne pouvons tout visiter ! Nous avons, en équipe pastorale, sélectionné quelques lieux privilégiés : rencontre du monde rural et des agriculteurs, l'école du Nivot, célébration dans une EHPAD et dialogue avec une équipe de visite des malades, rencontre des maires de nos vingt-neuf communes, voilà pour la réalité des hommes. Un temps de rencontre avec les responsables des pardons et animations dans les chapelles, avec celles et ceux qui portent la vie de nos communautés locales, appelés "relais", un temps festif avec les jeunes familles, voilà quelques aspects de ce qui fait nos réalités d'Eglise. Temps aussi de rassemblement, avec l'assemblée paroissiale au Lycée St Louis le vendredi à 18 h, et de célébration commune à Pleyben dimanche 16 à 11h... 

Il nous faudra être vigilants aux "gestes barrières" de rigueur en cette période difficile. Par deux fois déjà, cette visite à été reportée, et nous n'avons pas voulu la remettre aux calandres grecques une fois de plus ! Hélas, l'aspect convivial en pâtira, même aprés le récit des noces de Cana nous serons privés du verre de l'amitié... 

 

Merci, malgré les craintes légitimes, de répondre favorablement à ces diverses invitations, selon vos degrés d'implication. 

Visite pastorale, notre évêque par sa présence nous manifeste la sollicitude du Bon Pasteur :

" Comme un berger, il fait paître son troupeau :

son bras rassemble les agneaux,
il les porte sur son cœur,
il mène les brebis qui allaitent."

 

Christian Le Borgne, curé