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Semaine Sainte

Entrée de Jésus à Jérusalem -
vitrail - Locronan

 

 

« Sois transportée d’allégresse, fille de Sion ! Lance des clameurs, fille de Jérusalem ! Voici ton Roi, il vient à toi; il est juste et victorieux, il est humble et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse. Je retrancherai d’Ephraïm les chars et de Jérusalem les chevaux; les arcs de guerre seront retranchés. Il parlera de paix aux nations, et sa domination s’étendra d’une mer à l’autre, depuis le fleuve jusqu’aux extrémités de la terre. »    Zacharie 9.9-10

Dans la nuit de Noël, les anges chantaient "Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes que Dieu aime..."
Au jour de l'entrée de Jésus à Jérusalem, la foule chantait, comme en écho, mais déformé : "Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux" (Lc 19,38).

Paix dans le ciel, certesmais la paix, dont les anges sont messagers pour les hommes, n'est pas accueillie par ceux-ci  !

En ces jours des rameaux, ce ne sont pas les nouvelles de la paix que nous accueillons, mais les échos des massacres de populations civiles, en Ukraine, et aussi des exactions commises contre des prisonniers... Et dans le débat électoral qui est le notre, nous entendons tel candidat, prétendu défenseur des valeurs de la chrétienté, affirmer que la politique étrangère de la France n'a que faire des droits de l'homme... Non, la paix de Dieu n'est pas accueillie, hélas !

Le Christ ne vient pas à nous en conquérant ! Il se fait humble, en messager de la paix. Il se fait serviteur, lavant les pieds de ses disciples. Il invite Pierre à remettre l'épée au fourreau. il se laisse arrêter, humilier, crucifier…  "Ceci est mon corps, livré pour vous, mon sang versé pour vous, et pour la multitude..."  Il implore la miséricorde du Père "Pardonne leur, ils ne savent pas ce qu'ils font…" 
Jésus inaugure son Règne dans ce geste d'amour et de pardon. Le compagnon de souffrance qui se tourne vers lui sera le premier citoyen de ce Royaume ; "Aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis".

Cette Semaine Sainte, temps béni de Dieu qui veux nous sanctifier, nous ouvre au grand passage de l'amour et du pardon. Au coeur des grandes liturgies, la Parole de Dieu vient ouvrir nos coeurs et nos esprits à ce secret d'amour de Dieu. "L'Esprit de Dieu est sur moi, il m'a conférer l'onction pour annoncer Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs la libération..." (Messe Chrismale).

Saurons nous accueillir ce message de paix et de réconciliation ? Les rameaux bénis dont nous ornerons nos maisons en seront-ils le rappel tout au long de l'année ? 

Christian Le Borgne, curé

Voici que s'ouvre pour le Roi, les portes de la ville  ( Rimaud / Berthier)

 

1 Voici que s'ouvrent pour le Roi les portes de la ville :

Hosanna! Béni sois-tu, Seigneur!

Pourquoi fermerez-vous sur moi la pierre du tombeau,

dans le jardin?

 

Dieu sauveur,

Oublie notre pêché.

Mais souviens-toi de ton amour.

Quand tu viendras dans ton Royaume.

 

2 -Je viens, monté sur un ânon en signe de ma gloire:

Hosanna! Béni sois-tu, Seigneur!

Pourquoi me ferez-vous sortir au rang des malfaiteurs,

et des maudits?

 

3-Vos rues se drapent de manteaux jetés sur mon passage :

Hosanna! Béni sois-tu, Seigneur!

Pourquoi souillerez-vous mon corps de pourpre et de crachats,

mon corps livré?

 

4 -Vos mains me tendent les rameaux pour l'heure du triomphe :

Hosanna! Béni sois-tu, Seigneur!

Pourquoi blesserez-vous mon front de ronce et de roseaux,

en vous moquant?