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au souffle de Pentecôte

Monastère de Keur Moussa - Sénégal

 

médaillon accueil : retable du Rosaire - Pleyben

 

 

Spered Santel, 
Spered a sklêrijenn,
Plijet ganeoc’h ennom bremañ diskenn,
A sklêrijenn kargit or sperejou,
A garantez tommit or c’halonou.

 

En Français, en latin, en breton, en wolof ou en serere, 
"Comment se fait-il que chacun de nous les entende  dans son propre dialecte, sa langue maternelle ?
tous nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu. » Ac 2,1-11

Nul d'entre nous, pas même les plus nostalgiques des formes anciennes de la liturgie, n'a reçu le latin comme langue maternelle ! Mais cette langue historiquement "Vulgate", prétendument "sacrée" par quelques uns, a transmis au sein des cultures multiples cette merveilleuse nouvelle de la Pentecôte. C'est là l'un des clins d'œil de Dieu : Chacun dans sa langue, sa culture, le géni de son langage a accueilli les paroles de Dieu manifestées en Jésus son Fils, proclamée par des disciples, comme lui, de Galilée. "Galilée, Galilée, Galilée, il est ressuscité"

 

"De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. Recevez L'Esprit Saint" dit le Christ aux Apôtres.
Des hommes enfermés dans leur Cénacle se retrouvent hérauts de l'Evangile, "boostés" par une force, une énergie, une passion qui les dépasse. Telle est l'œuvre de l'Esprit. Ils établissent des communautés où se manifestent la diversité complémentaire des dons ; les dons sont variés, les services sont variés, les activités sont variées, écrit Paul, mais c'est le même Esprit, le même Seigneur, le même Dieu, avec cette remarque importante, "à chacun est donnée la manifestation de l'Esprit en vue du bien".

 

Si nous agissons en vue du bien, la grâce de l'Esprit se déploie, elle ne nous appartient pas ; si au contraire, nous agissons en vue d'intérêts partisans, égoïstes, étriqués où jaloux,  la grâce de l'Esprit ne trouve pas de terrain favorable à son action. 
 S'il est donné à chacun d'entendre proclamer les merveilles de Dieu dans sa langue maternelle, c'est bien pour que notre langue parle, en vue du bien de tous !

 

Que l'Esprit Saint vienne sur notre communauté et sur chacun de nous !

Dans ta puissance divine,
il n’est rien en aucun homme,
rien qui ne soit perverti.

Lave ce qui est souillé,
baigne ce qui est aride,
guéris ce qui est blessé. 

Assouplis ce qui est raide,
réchauffe ce qui est froid,
rends droit ce qui est faussé.

 

Christian Le Borgne, curé