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les homélies du frère Jean-Michel Grimaud

Monition du Frère Jean-Michel Grimaud, abbé de Landévennec :
Merci Mgr Laurent Dognin, de vos mots d’accueil. C’est avec une grande joie, qu’avec vous chers frères et sœurs, je me fais pèlerin de sainte Anne, en ce très ancien lieu de prière qui lui est dédié et dont on sait qu’il est lié à l’abbaye de Landévennec depuis plus de mille ans. La tradition populaire, si bien mise en scène dans les vitraux de cette chapelle, situe même cette origine au temps de saint Corentin et de saint Guénolé vers le V ème siècle ! Ce que nous pouvons en retenir avec une certaine netteté c’est que cette longue histoire nous fait remonter aux racines de la foi en notre diocèse de Quimper et Léon et cela n’est pas rien ! Comment ne serions-nous pas emplis de gratitude pour ceux et celles qui nous on précédés en cette terre et qui nous on transmit le trésor de la foi ? N’est-ce pas d’ailleurs la vocation première d’un Pardon que de contribuer à transmettre la foi au sein d’une culture et d’une histoire particulière. Cela montre bien le caractère très incarné de la foi chrétienne, et le premier et le plus beau maillon de l’incarnation, s’appelle Marie, Mère de Jésus et fille de sainte Anne que nous fêtons et vénérons en ce beau jour de Pardon ! Partout où nous nous approchons de Marie et de sainte Anne, nous nous approchons de Jésus notre Sauveur.

 

Samedi 26 Août - Veillée :
(Textes du 21 ème dimanche du temps ordinaire année A)
« Et vous que dites-vous ? Pour vous qui suis-je ? » Cette question, par-dessus l’épaule des apôtre et de Pierre qui va y donner une magnifique réponse : « tu es le Christ, le fils du Dieu vivant ! », cette question, c’est à nous, chers frères et sœurs que Jésus l’adresse aujourd’hui !
« Et vous que dites-vous ? Pour vous qui suis-je ? » La foi chrétienne si elle se vit en Eglise, n’en est pas moins une expérience éminemment personnelle ! Jésus pose son regard sur chacun et chacune d’entre nous. C’est à chacun et chacune d’entre nous qu’il s’adresse personnellement. Alors qu’allons-nous lui répondre ? Quelle place tient-il dans notre existence quotidienne ? Quelle place lui donnons-nous ? Sommes-nous présents à sa présence si discrète et pourtant si réelle, plus intime à nous même que nous-mêmes ? Est-ce que sa parole contenue dans les évangiles éclaire notre route, nourrit et dynamise notre vie ? Ou bien avons-nous laissé notre foi s’ensabler au point qu’elle n’irrigue plus guère ni n’illumine notre espace intérieur et que nous nous trouvions comme desséchés et assombris ?
Alors, s’il en est ainsi laissons-nous instruire par l’expérience de l’apôtre Pierre qui dans la page d’évangile de ce soir nous apporte son témoignage : à cette même question que Jésus nous adresse ce soir, il a, lui, répondu avec une vivacité étonnante : « tu es le Christ, le fils du Dieu vivant ! »
Comment en est-il arrivé à une telle confession de foi ? Si l’on suit le dévoilement progressif de l’identité de Jésus au fils du récit de l’évangile selon saint Matthieu depuis, au tout début de sa vie publique, l’appel des premiers disciples - dont Simon Pierre fait parti -, on constate tout d’abord qu’il y a, suite à la proclamation des béatitudes, un long discours de Jésus où il révèle à ses auditeurs que Dieu est Père, discours dont le sommet est : « quand vous priez dites ‘notre Père’ » et discours où Jésus expose la principale conséquence éthique de la révélation de Dieu comme notre Père à tous : l’amour du prochain reconnu comme notre frère qui conduit à cette extrême recommandation : « aimez vos ennemis, priez pour vos persécuteurs, afin de devenir fils de votre Père qui est aux cieux » ! Puis, en avançant dans la lecture de l’évangile, nous découvrons avec les disciples que Jésus est saisi de pitié pour les foules qu’il sent perdues comme des brebis sans berger. Ce qui le conduit à révéler qu’il est Lui un maître doux et humble de cœur, accessible à tous, surtout aux tout petits. En lui, nous confie saint Matthieu, s’accomplit l’oracle du prophète Isaïe : « le roseau froissé il ne le brisera pas et la mèche qui fume encore il ne l’éteindra pas ». Puis, quand, peu après, il guéri la fille de la cananéenne, une païenne, les disciples comprennent que le salut qu’il apport déborde largement les limites d’Israël mais présente un caractère universel qui leur était jusque là impensable, inimaginable même !
Aussi, quand Jésus pose la question à ses disciples : « Et vous que dites-vous ? Pour vous qui suis-je ? » La réponse de Pierre, sa confession de foi, si elle est bien inspirée par l’Esprit Saint, n’en est pas moins aussi le fruit de ces mois de vie auprès de Jésus et de découverte que de lui émane une parole de vie, une parole qui libère et donne la vie là où elle est blessées dans des corps meurtris ; là où elle est fragilisée par des situations familiales difficiles, là aussi où est elle empêchée par la volonté des hommes qui veulent imposer leur joug sur les petits, les sans défenses, les sans savoir, les sans pouvoir.
La confession de Pierre, ce moment de révélation de l’identité messianique de Jésus comme Fils du Dieu Vivant est important, mais il ne dit pas encore tout de lui et c’est à partir de là, - alors que de ces confins de la Galilée Jésus s’avance avec ses disciples vers Jérusalem et vers sa Passion -, qu’il va les instruire et leur faire entendre ce qu’ils ne voudraient pas entendre à savoir que leur maître devrait souffrir beaucoup et être rejeté jusqu’à mourir sur une croix ! Celui qui révèle sa douceur envers les plus petits, n’a pas d’autres armes à faire valoir face aux puissants et aux tirants que la force faible et cependant invincible de l’amour. Telle est, comme le dira saint Paul « la profondeur de la richesse et de la sagesse de Dieu » ! Cela les disciples et Pierre en particulier ne pourront le comprendre qu’après l’événement pascal, dans la lumière de la résurrection. Pierre qui au cours de la Passion aura nié connaître son Maître, comprendra alors à son tour que Dieu non seulement guérit mais qu’aussi il pardonne et relève celui qui avec un cœur humble et sincère revient vers lui. C’est là dans ce pardon toujours offert que prend naissance l’espérance chrétienne.
Les générations passées qui nous ont précédées sur les chemins de nos Pardon, notamment ici à sainte Anne la Palud, et qui ont, comme nous l’avons fait ce soir, processionnées derrière la croix de Jésus-Christ et derrière les bannières des saints, ne s’y trompaient pas ! Elles venaient nombreuse prendre place dans le sillage du Seigneur pour recevoir de lui le pardon ; ce pardon qui tout à la fois relève et restaure la fraternité blessée, cette fraternité si souvent malmenée en notre monde déchiré par tant de violence et pourtant si essentiel au vivre ensemble en société comme en Eglise.
Alors, à notre tour, puissions-nous, par l’intercession de sainte Anne, ancrer notre espérance en Celui qui nous offre son pardon et fait de nous ses frères ! AMEN.
Dimanche 27 Août 2023
Eucharistie
« Heureux vos yeux puisqu’ils voient ; heureuses vos oreilles parce qu’elles entendent »
Ce n’est rien moins qu’une béatitude que Jésus nous enseigne ce matin, chers frères et sœurs ! Heureux, en effet, les yeux et les oreilles qui le voient et l’entendent, lui Jésus, le verbe fait chair, lui Jésus, la parole vive de Dieu, attendue et espérée par tant de générations passée, tout particulièrement par tous ces géants de la foi que furent les Isaïe, Jérémie, Osées, Zacharie et autres Sophonie, ces prophètes d’Israël qui de loin en loin, du milieu des épreuves de leur temps avaient attendus et espéré de Dieu la venue d’un Messie Sauveur. Conscients de la fragilité et de la versatilité humaine, ils avaient peu à peu eu l’intuition que Dieu seul pourrait un jour venir rétablir la justice et faire resplendir la lumière de la vérité. Inspirés par l’Esprit Saint, ils allaient parfois jusqu’à en esquisser le portrait en des oracles que les auteurs des évangiles, sauront retrouver pour montrer qu’en Jésus de Nazareth, ce que ces témoins avaient pressenti et même annoncé, trouvait son plein accomplissement.
Alors, oui, Jésus peut lancer : « Heureux vos yeux puisqu’ils voient ; heureuses vos oreilles parce qu’elles entendent ». Et pourtant, nombres de ses auditeurs ne reconnaissent pas en lui le Messie attendu ! Ils ont beau avoir des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, ils sont comme sourds et aveugles ! Car là où ils attendent un Dieu qui viendrait comme par miracles les arracher aux difficultés du temps, ils ne trouvent en Jésus qu’un Messie venant faire corps avec les plus petits et allant même jusqu’à bousculer les hiérarchies les mieux établies en prenant lui-même la tenue du serviteur et en osant s’asseoir à la table des pécheurs !
Alors, oui, heureux tous ceux et celles qui attendaient en Israël un tel Messie et qui ont su le reconnaître ! En tout premier lieu, heureuse es-tu Marie, Mère de Jésus, toi qui dès après l’annonciation, faisait éclater devant ta cousine Elisabeth, ton « magnificat » et heureux êtes vous aussi Anne et Joachin de qui Marie a reçue cette foi ardente en un Dieu sauveur qui se révélerait par sa douceur et son humilité ! Vos yeux ont vu celui que dans le secret de votre prière vous espériez !
Certes, devons-nous remarquer, si sainte Anne, grand-mère de Jésus, a bien existée, les évangiles n’en parlent pas, - comme toutes les grand mères elle est présente et discrète avec son petit fils ! - mais il est un livre biblique, le premier livre de Samuel, qui lui, nous parle d’une Anne, qui stérile monta un jour au temple pour y prier avec ferveur le Seigneur de lui donner un enfant, qui si elle était exaucée serait consacré au Seigneur. Or, sa prière fut entendue de Dieu et peu après la naissance de Samuel, elle revint au temple pour y chante les merveilles de Dieu en un cantique qui inspirera fortement le Magnificat de Marie, un cantique qui étonnamment se termine par l’évocation d’un futur Roi Messie… Alors on peut comprendre que la tradition ecclésiale ait très tôt donnée à la grand-mère de Jésus le prénom de cette Anne, Mère de Samuel et première personne dans la Bible à évoquer la venue d’un Messie, sauveur de son peuple !
Manière élégante de nous faire comprendre que Sainte Anne fait bien partie de ces ancêtres hommes et femmes, de miséricorde et de justice dont la première lecture de ce jour fait l’éloge parce qu’ils ont su conserver et transmettre le trésor de la foi d’Israël.
C’est pour cela que l’on aime, - comme c’est le cas ici à sainte Anne La Palud -, représenter la grand-mère de Jésus instruisant sa fille Marie au le livre des Ecritures. Si Marie peut dire à l’ange Gabriel, « qu’il m’advienne selon ta parole » n’est ce pas parce qu’elle a été longuement instruite et nourrie de la Parole de Dieu au sein de son cercle familiale ? Et si nous pouvons accueillir sainte Anne comme notre grand-mère n’est-ce pas aussi parce que nous savons bien que les grand parents, et même aujourd’hui les arrière-grands parents, sont les agents privilégier de la transmission de l’histoire familiale tout comme de la foi ! Les petits-enfants comprennent d’instinct que leurs grand parents, arrivés au couchant de leur vie, sont les mieux à même et n’ont d’autre désir que de leurs transmettre le plus important, ce qui à leur yeux a eu le plus de valeur en leur vie.
Et si Sainte Anne, est particulièrement aimée et vénérée en notre Bretagne c’est peut-être justement, parce qu’en cette terre de forte tradition elle est un modèle accompli de transmission d’un héritage culturel, humain et spirituel, que toute génération se doit de transmettre aux générations suivante. Vénérer sainte Anne et à cette occasion faire mémoire de nos ancêtres, comme on le fait en ce Pardon qui est en même temps qu’une fête de la foi, une fête de famille, une fête de paroisse, c’est reconnaître humblement et avec gratitude que nous sommes le fruit d’une histoire, que la page qu’il nous revient d’écrire au livre de vie est riche de toute ce passé culturel et humain qui nous précède et dont nous sommes les héritiers.
Chaque génération est bien sûr appelée à apporter sa touche propre avec les dons et les talents qui sont les siens, aux défis de son temps mais elle ne peut pas faire table rase du passée qui la constitue. Or notre temps marqué par la rapidité des changements en tant de domaines a grand besoin de cet ancrage en des racines profondes s’il ne veut pas vaciller et se perdre. Le riche passé spirituel de notre Bretagne dont témoigne tant de magnifiques chapelles semées en plein champs n’est-il pas un message fraternel adressé à notre époque pleine d’incertitude et en quête de sens ? Saurons-nous y reconnaître un trésor à nous destiné ? Sainte Anne, par sa simple présence nous dit qu’en prenant chair de notre chair, Dieu en Jésus de Nazareth, fils de Marie et petit fils d’Anne et Joachin est venu révéler la beauté de notre humanité non pas condamnée à s’enfoncer fatalement dans le cercle vicieux de la violence mais capable de Dieu, mais appeler à se relever pour qu’en nos vies la gloire de Dieu se manifeste et soulève le monde pour le conduire à son accomplissement.
En ce jour où nous la fêtons, qu’à la prière de sainte Anne nous répondions à notre vocation de filles et de fils de Dieu. AMEN.

 

Vêpres :
Homélie : 2 Timothée 1, 1-14
« Paul Apôtre du Christ Jésus, pour annoncer la promesse de la vie qui est dans Le Christ Jésus ». Chers frères et sœurs, le début de cette lettre de saint Paul Apôtre adressée à son ami Timothée, dit bien, pour l’essentiel la raison de notre présence à tous ici en ce Pardon de saint Anne la Palud. Fondamentalement, que nous en ayons pleine conscience ou pas, que nous soyons venue en pèlerins ou en simple visiteur, nous sommes ici rassemblés pour recevoir « la promesse de Vie qui est dans le Christ Jésus », le Christ Jésus qui, nous dit encore saint Paul, « a détruit la mort et fait resplendir la vie » ! Car grands ou petits, il y a au plus secret de chacune de nos existences, une aspiration à « faire resplendir la vie », Déjà dans la Bible, le psalmiste était taraudé par cette question quand il s’interrogeait : « qui nous fera voir le bonheur ? » et pour toute réponse montait de son cœur cette prière adressée à Dieu : « Sur nous Seigneur, que s’illumine ton visage ». Il pressentait ainsi que le bonheur de vivre avait quelque chose à voir avec l’expérience consolante de la proximité de Dieu reconnu comme source intarissable de vie. Or c’est bien ce que Jésus dans le Mystère de son incarnation est venu manifester : une telle proximité de Dieu avec nous qu’il se fait l’un de nous pour nous révéler que nous sommes capable de Dieu, c’est-à-dire capable de faire de nos vie quelque chose de beau qu’aucune mort ne saurait réduire en cendre. Et c’est bien cet ancrage humaine du Seigneur, né d’une femme que nous célébrons et auquel nous nous raccrochons quand nous fêtons en sainte Anne la grand-mère de Jésus. En elle, - que l’on représente ici-même apprenant à sa fille Marie à lire au livre des Ecritures -, nous reconnaissons une femme de foi qui a su transmettre ce trésor qu’elle avait elle-même reçue. Ce n’est pas sans raison que Marie, sa fille dans le chant de son magnificat saura reconnaître jusqu’où s’enfonce loin dans le passé, les racines de sa propre foi évoquant « la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa descendance à jamais ». Elle se fait alors la témoin d’un Dieu qui fait resplendir la vie ! Comment douter que c’est de sa mère qu’elle ait apprise à faire mémoire avec reconnaissance de toute l’histoire qui la précède et qui éclaire sa propre histoire, lui offrant ainsi le moyen de répondre librement à l’appel de Dieu.
C’est là une leçon importante pour notre temps marqué par une certaine amnésie quant à notre rapport passé, le prima de l’immédiateté nous coupant de nos racines humaines et spirituelles ! Pourtant, savoir exprimer notre gratitude envers Dieu et envers ceux et celles de qui nous avons tant reçu et qui ont été pour nous des « racines de joie », comme disait le pape François aux jeunes des JMJ il y a quelques semaines, est le meilleur moyen de devenir à notre tour « racine de joie » pour les autres, c’est-à-dire porteur d’une joie qui parce qu’elle puise sa sève dans les profondeurs de Dieu, à travers toutes les médiations humaines de l’éducation, de la culture de l’amour reçu, sera porteuse d’avenir, porteuse de vie.
En ce jour où nous fêtons sainte Anne et à l’heure où la vie des familles apparaît souvent fragilisée, il nous est bon et réconfortant de nous rappeler que ce n’est pas autrement qu’en se risquant et s’insérant lui-même dans le creuset d’une histoire familiale particulière que Dieu nous a rejoint pour faire route avec nous et faire resplendir nos vies en en révélant la dimension d’éternité. C’est dire l’importance de cette première cellule d’Eglise qu’est la famille comme lieu de croissance et d’éveille à la beauté de la vie dans sa dimension tant humaine que spirituelle, car l’une ne va guère sans l’autre ! La famille, dans la diversité des formes qu’elle prend aujourd’hui, ne demeure-t-elle pas le premier lieu d’apprentissage de l’amour mutuel, du respect, de la bienveillance, de la patience, de l’accompagnement de la vie de la naissance à son terme, mais aussi du pardon, de la persévérance ou encore de la découverte qu’il y a plus de joie à donner qu’à recevoir ? Ce ne sont pas là des valeurs du passé, ce sont les valeurs du présent et de l’avenir, celles qui patiemment fondent le vivre ensemble en société comme en Eglise sur des bases solides et qui bien sûr déborde le cadre simplement familial puisque l’évangile nous ouvre et nous initie à l’apprentissage d’une fraternité qui se veut universelle et qui même, désormais, à l’heure de Laudato Si, nous conduit à poser un nouveau regard sur la création qui nous entour et sur laquelle nous allons invoquer tout à l’heure, au cours de la procession, la bénédiction de Dieu. Car c’est bien comme nous le dit saint Paul, en accueillant la « promesse de la vie qui est dans le Christ Jésus » que nous pourrons tous ensemble, relever les défis de notre temps. Confiant que dans la résurrection de Jésus, « qui a détruit la mort et fait resplendir la vie », commence et s’inaugure la réconciliation de l’humain avec son créateur et avec toute la création !
Aussi, chers frères et sœurs, avec la même foi et dans le sillage de sainte Anne, louons Dieu notre Créateur.
Louons-le en marchant tous ensemble dans la ferveur joyeuse des cantiques, derrière les croix et les bannières au creux de cette campagne luxuriantes qui gardent le souvenir des générations passées qui nous ont précédées sur le beau chemin de la foi. Avec elles et à leur suite tous ensembles nous sommes les enfants d’un même Père, appelés dans le Christ à former un seul corps. AMEN