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la tenue de noce

"Le vêtement est une marque d’identité. Lorsque nous sommes invités, nous faisons les boutiques pour trouver le vêtement adéquat. Si l’invitation aux noces est gratuite, universelle, elle exige donc une condition. La parabole nous renvoie aux noces de Dieu où sont admis ceux qui font l’effort de venir et de se changer en prenant les « vêtements du salut ».
Traditionnellement, les souverains orientaux offraient à leurs convives un habit de cour, adapté aux circonstances, que ceux-ci portaient pendant les banquets. C'est sans doute ce qui est vécu chez les premiers auditeurs de la parabole. "
Ceci est un commentaire que j'ai trouvé sur un site, expliquant le contexte de la parabole.

Imaginez un enfant inscrit dans un club de sport collectif qui se présenterait pour un match ou une épreuve sans le maillot du club ! Et qui ne saurait présenter d'explication à cette omission...


Nous accueillons un maillot, une tenue de noce, sur lequel nous n'avons aucun droit. Nul ne peut se prétendre "invité de droit" au Noces de l'Alliance, que Dieu établit avec notre humanité, par son Fils et en lui. Cette semaine missionnaire nous le rappelle, c'est aux carrefours de notre monde, que les messagers vont à la recherche des convives, comme la Galilée était en son temps le carrefour des peuples.

 

Encore faut-il, pour répondre de manière correcte à l'invitation, "s'habiller le cœur", se revêtir des dispositions que l'on doit doit avoir dans le Christ. Parlant du baptême, Paul dans sa lettre aux Galates ose cette image, "Vous avez revêtu le Christ ; il n'y a plus ni juif ni grec, il n'y a plus ni esclave ni homme libre, il n'y a plus l'homme et la femme, car tous, vous ne faites plus qu'un dans le Christ" (Ga 3,26-28).

 

Maintenir des oppositions, des querelles, de mauvaises hiérarchies entre  pseudo "ayant droit" et "pièces rapportées", n'est-ce pas révéler la pauvreté de nos vêtements déchirés par nos querelles de caniveau, et en conséquence, être sommés d'y retourner si nous ne cherchons en rien à nous "changer" ? 

 

 

Christian Le Borgne, curé