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l'appel du clocher

Cloche fondue en 1900, je m’appelle Marie-Anne. Recteur : Guy-Marie Caer ; Maire : M. Le Comte Henri De Legge. Refondue en 2025. Curé : Père Christian Le Borgne. Parrain et marraines : Laurent, Viviane et Christine. Maire : Cécile Nay

 

Il est écrit, dans le "Livre des bénédictions", au chapitre "Bénédiction d'une cloche" :
1032 : C'est un usage qui remonte à l'Antiquité de convoquer le peuple chrétien à l'assemblée liturgique et de l'avertir des principaux évènements de la communauté locale par un signale sonore. Ainsi la voix des cloches exprime-t-elle, en quelque sorte, les sentiments du peuple de DIeu, quand il exulte et quand il pleure, quand il rend grâce ou qu'il supplie, quand il se rassemble et manifeste le mystère de son unité dans le Christ.
1033 : Par suite du lien étroit entree les cloches et la vie du peuple chrétien, la coutume s'est répandue, qu'il est bon de conserver, de les bénir avant de les placer dans le clocher.

 

C'est ainsi que nous avons procédé, en l'église de Gouezec, à la demande de Madame Nay, maire de la commune.

Parmi les prières de bénédiction proposées, je trouve l'une d'entre elle particulièrement belle et riche de sens :


Nous te bénissons, Dieu notre Père,
car tu as fait l'univers pour que toutes les créatures chantent la splendeur de ton nom.
Tu as fait l'homme à ton image pour qu'il te connaisse en écoutant ta parole.
Répands du haut du ciel ta bénédiction sur cette cloche
pour que sa voix, comme un écho de ton appel,
nous rassemble autour de toi :
que sa sonnerie nous rappelle au long des jours ta présence invisible parmi nous;
qu'elle soit l'expression vibrante de nos joies et de nos peines;
qu'elle chante toujours à la louange de ta gloire.
Pour tout ce que tu fais, avec tout ce qui te chante,
par tout ce que nous sommes, louange et gloire à toi, notre Dieu, Père très saint,
avec ton Fils et le Saint-Esprit,
maintenant et pour les siècles des siècles.

 

Au terme de la célébration, avant le pot de l'amitié, Madame le maire a tenu à souligner que parrains et marraines de la cloche avaient été choisis, parce qu'ils étaient toujours disponibles pour accueillir les paroissiens et les familles à l'occasion des célébrations, celles des joies comme celles des deuils. Ceci est une très belle forme de reconnaissance, discrète, cachée en haut de la tour !

 

Sans doute ne prêtons-nous aucune attention à la sonnerie des cloches, sinon comme une indication horaire, ou celle d'une célébation, comme le chantait "la Môme" Piaf :

Une cloche sonne, sonne
Sa voix, d'écho en écho
Dit au monde qui s'étonne
"C'est pour Jean-François Nicot

 

Qu'elles viennent à se taire, et c'est le drame ! "Pourquoi les cloches ne sonnent plus ?" ; si elles sonnent trop tôt, ce sont les nouveaux riverains qui râlent... A l'heure de l'angélus, chacun pense à son repas, mais qui murmure encore encore l'humble prière de l'Ave Maria ? Et nous oublions bien vite la fin du chant de Piaf avec les Compagnons :

Une cloche sonne, sonne
Elle chante dans le vent
Obsédante et monotone
Elle redit aux vivants
"Ne tremblez pas, cœurs fidèles
Dieu vous fera signe un jour
Vous trouverez sous son aile
Avec la vie éternelle
L'éternité de l'amour"


Christian Le Borgne, curé